Monday 14 June 2010

Small update:

I am now working and do regularly ultra-trail, volley, ultimate frisbee and sailing.

- 2007: beginning ultra-trail running: Trail Faverges (43K), 6000D (55K, 3000+), SainteLyon (69K, silver cat.).
- 2008: raced Bristol half (my first), Windsor half, Xtrail duathlon (5th/52) and Clarendon Marathon Relay in four consecutive weeks.
- 2009: I ran without training (injury) the Ecotrail de Paris (80K) and my first road marathon (Edimburgh, 3h11). I completed the Petite Trotte a Leon (part of the UTMB), 245K with 20000m of climb in the Alps, in 102 hours, with 10 hours of sleep.
- 2010: Dynamic Endurance New Forest: 1st male duo team

Friday 23 May 2008

Back in London

Just learnt that 10 min after riding his bike (well the one i used), the rear wheel broke...so, if you do have the good idea of buying a 300-500 euro bike for travelling, CHANGE the rear wheel for something very serious, with loads of 2mm spokes. It is the only extra you'll need.

Friday 28 March 2008

Mes rencontres d'autochtones.../A few inhabitants I met on the way...

This trip would have been nothing without encountering people with such a different culture (...hence the importance of learning spanish). Most have been mentionned in former posts. Here are a few photos of locals I crossed on my way.


A child in a small village between Tupiza and Potosi...believe it or not, she was frightened from the camera at the beginning! Une gamine dans un petit village entre Tupiza et Potosi...au début elle avait peur de l'appareil photo!

Kids playing in the storm in the suburbs of Potosi. Des gosses qui jouent dans la banlieue de Potosi sous l'orage.

Matthias, an Argentinian bio-engineer cycling in north Argentina. His website (in spanish)!


A gorgeous friend in Jujuy, Argentina.Une adorable argentine à Jujuy.


A spanish-argentinian couple cycling against the wind in south Patagonia....sometimes they had to push their bikes because it was so difficult...

More to come...

Most of the people I crossed and stayed with were travellers...from Chile, Argentina, Ecuador, New Zealand, Australia, France (especially in Bolivia), Spain, Ireland, Scotland, England, the US, Finland, Sweden, Denmark, Holland, Switzerland, Germany, Austria....

Wednesday 26 March 2008

Retour a Paris

Dans le terminal de bus Cruz del Sur, je croise une Anglaise tres mignonne, Jess, qui m invite au Devon (sud ouest de l Angleterre) pour faire une pause quand je bosserai sur Londres.

Je negocie le transport de mon velo a 15 soles, grace a une erreur je voyage en 1ere classe pendant le quart du trajet, 5h, c est un bus ultra confortable, avec detecteur de metal (enfin ils n ont pas vu que j avais garde mon couteau par erreur), camera dans le bus, wifi, explications touristiques durant le trajet et tout et tout....cher mais ayant mon vol le meme jour je ne pouvais prendre une companie pourrie.

Une fois a la Paz, 1h de taxi (en faisant tres gaffe que ce soit un vrai taxi) pour l aeroport; puis 7 heures d attente. Je fais un 4eme bracelet pour passer le temps et discute avec un colonel qui bosse dans la jungle a l est du Perou. Il me dit que le seul bouquin qu il aime est "le portrait de Dorian Gray", mais n arrive pas a le terminer...

Au guichet, pas moyen de negocier....je dois payer 150 dollars pour le transport du velo. Et le demonter...je suis degouté, c etait si simple a l aller. En plus la companie, KLM, vient du royaume du velo...

Apres 12h de vol, dont 9h passees a voir des films et discuter avec ma voisine equatorienne, j arrive a Amsterdam. 30 minutes d attente et je pars pour Milan. Dans le vol, je parle avec mon voisin hollandais, qui bosse dans le commerce du chou et voyage souvent en Amerique du Sud et en Italie, le principal producteur de chou d europe.

A Milan, 1h30 plus tard, j ai 2h d attente, je fais un autre bracelet, j observe les gens qui me paraissent super bien habilles, puis j admire le coucher du soleil du hublot. Cela fait bizarre d entendre tout le monde parler francais.

Charles de Gaulle, ouf, rien n est casse, et rien n est perdu...je suis vraiment creve, mais vivant.

Les petits chocs du retour: les chiottes ou on peut jeter le papier toilette dans la cuvette, la douche qui reste chaude apres 2 minutes, le froid dans la rue, les gens qui sont tous blancs, les prix 4 fois plus eleves...

Bientot j ecrirai un article sur "Y a t il une bonne facon de voyager?"

After 20 hours of bus from Cusco to Lima, 7 hours waiting at the airport, 12 hours to fly from Lima to Amsterdam, 2 hours from Amsterdam to Milan, and about the same for Milan to Paris...sounds crazy but it was cheaper! The bad surprise was to pay 150 dollars for the bike, when it was free on my way to Buenos Aires...at least the luggage arrived unhurt in Roissy!

The most impressive differences at the beginning: the temperature, the very well dressed people, all white, the luxury of the towns, pavement everywhere, no dogs following you, noone goes towards you either, you can flush toilet paper, the showers stay hot for more than a few minutes...

Sunday 23 March 2008

Cusco de nuevo

Je reviens pour le jour principal de la Semana Santa, processions interminables au pas rythme par la grosse caisse que porte un Peruvien ventripotent en uniforme.
Ambiance plutot terne, de soumission et de culpabilite un peu sterile a mon avis...la veille, il y avait une seance de flagellations...mais la fin se termine avec de la danse traditionnelle joviale.

La passivite du peuple Peruvien, qui a elu un conservateur tres bon orateur, mais demagogue et vereux (qui fut le plus jeune president du Perou, au temps du "sendero luminoso", le sentier lumineux, qu il n a pas reussit a gerer contrairement a son successeur...en revanche il a reussit a detourner une importante somme d argent puis a se refugier a Paris), se retrouve dans sa facon d aborder ses illustres ancetres les Incas.

Ils se disent souvent descendants d´Incas (en realite ils sont tous metisses), mais ne font aucun travail de fond sur eux, n´utilisent pas les connaissances inouies, tant mystiques que concretes, de leur ancêtres. Ils disent respecter la Pachamama, la Terre-Mere, mais tous balancent leurs dechets (plastiques, metal) dans la nature par la fenetre de bus. Recevoir sans donner. Peut-etre cela est lentement en train de changer...

Le lendemain, je vais au marché pour faire reparer pour la troisieme fois mon pantalon convertible completement dechire des le premier jour de rando vers le Macchu Picsou. En attendant la reparation, je me pose au stand d un vendeur qui joue de la guitare et de la quena, de la flute, on joue ensemble...et je m achete une bonne flute, a 4 euros, sur le stand d en face (il verifie qu elle est bien accordee).

Puis je retrouve Isaac, mon pote Peruvien, qui m a tant appris. On rend visite a un vieil anthropologue qui fait des documentaires assez militants sur les Incas (et a bosse au Louvres). Nos discussions sont passionnantes, je lui parle de Romain le voyageur Francais (voir precedent post), il s attriste que les Peruviens ne se donnent pas les moyens de faire ce genre de voyage de fond et surtout de partager avec leur compatriotes...peut etre est ce dû en partie au fait que les Peruviens ont d autres soucis triviaux mais indispensables, comme "y aura t´il a manger demain?", et qui absorbent leur energie...

Le soir, on va a un concert d un groupe de jazz-funk (le genre de musique dont je suis passionné) dont quasi tous les membres sont de la famille d´Isaac...ils sont tres bons, tant la chanteuse que le guitariste...je finis par jammer au djembé avec eux, un vrai plaisir, et une des meilleures soirees passees au Perou...le public, majoritairement Argentin, s eclate. Patience pour les photos il doit me les envoyer par email!

C est aussi ma derniere soiree a Cusco...dans 4h je prends le bus qui me menera a Lima...

Friday 21 March 2008

Pisac, Peru


Au dessus de moi, deux oiseaux-mouche se disputent...mais cela trouble moins ma serennite que ce que je lis dans "Las veinas abiertas de America latina", d´Eduardo Galleano. Ecrit il y a plus de 30ans mais toujours d actualite pour decrypter cette moitie de continent, exploitee sans relache depuis 500 ans. Un des nombreux martyrs du capitalisme.

Je suis allonge dans l herbe du cimetierre de Pisac, et je lis. A quelques rues a cote, le marche bat son plein avec les bus de touristes qui se desengorgent. Impossible de marcher sans etre aborde...mais ma facon de m habiller, le fait que je fasse un tout petit peu d artisanat me distingue des "gringos" et les artisans observateurs m abordent parfois sans me proposer quoi que ce soit, juste pour discuter. Quel bonheur.

Je me pose dans un hotel peu onereux, me repose, me ballade...il est tard mais je decide d aller voir les ruines de Pisac quand j apprends que le guichet est ferme. J y vais en sandale, sans eau et appareil photo. Malheureusement au pas de course car la lumiere faiblit.

Une fois en haut, je peux admirer, sans personne autour, le coucher de soleil. Apres ces 10 jours formidables passes quasi 24h/24 avec Fanny, qui s en est alle pour Arequipa le matin meme et que j espere revoir un jour en France ou en Angleterre, je retrouve la solitude avec un certain plaisir. Surtout pour des moments comme ca. Je fais le tour des ruines, le retour est difficile car c est de la descente caillouteuse et je ne vois pas grand chose...quand je retourne a l hotel, il fait nuit noire...je me couche a 19h, car je suis fatigue et le jour se leve tot.

Le lendemain, je regarde un documentaire sur les Mayas qui est trop centre sur la decouverte d un site, je voulais un film plus generaliste...alors j´opte pour un film nippon, de samourai, aussi spectaculaire que creux.

Je reviens sur Cusco en fin d aprem.

Tuesday 18 March 2008

Cusco et le Macchu Picsou

Apres une dizaine d heures de bus, me voila a Cusco. La route est chouette sur la fin.

La ville est touristique mais respirable, les rues propres, on s y sent bien. J arrive avec 2 Australiens qui parlent a peine espagnol, je negocie le taxi pour eux...quand on arrive a leur hotel, ou je pensais me poser, il n y a pas une place de libre....a l accueil, des Anglaises. 8 dortoirs pleins d´Anglais et d´Australiens, pratique quand on ne veut pas parler un mot d´espanol et continuer a se sentir dans son pays sans prendre la peine de decouvrir une culture tres riche...c est navrant. Je trouve un hotel un peu miteux a 2 euros.

Le jour suivant, je rencontre Fanny dans son hotel, on prevoit de partir le lendemain pour une rando alternative a l´Inca Trail, lui sature de touristes apparemment majoritairement anglais et australiens et exhorbitant.

On prend le taxi jusqu a Mollepata, a 3h de route, puis c est de la montee. On se tappe beaucoup de pluie, parfois on hesite un peu sur le chemin car nous n avons pas de guide, mais il y a toujours un campesino ou une cholita en sandales de cuir pour nous renseigner!

Le soir, apres 6h de marche dont trop sous la pluie, on se pose pres d un groupe de 10 randonneurs avec guide et porteur, eux ont juste a transporter leur duvet. La nuit est tres froide, avec son duvet leger Fanny gele mene si on se colle pour se rechauffer. On les double le lendemain pour la montee du col de Sollechampa (a verifier pour le nom), 4600m. Deux locaux nous accompagnent, tres sympas mais a la fin ils nous demandent une contribution...on leur donne un paquet de raisins secs chacun. Ils sont un peu degoutes mais apres tout on ne leur avait rien demande! Je galere vraiment sur la fin a cause de l altitude...ouf, on y arrive, il neige un peu, mais maintenant nous n avons quasi que de la descente.



On croise d autres groupes de randonneurs, plus reduits, mais toujours avec un guide. Il pleut a verse. Un vrai climat tropical. La vegetation devient luxuriante, des bambous qui coupent la brume de leurs formes elancees, des fleurs rouges vifs . On voit un oiseau-mouche bleu aux reflets verts.Les deux prochains jours sont a marcher dans la boue. A chaque fois qu on demande le temps pour arriver au campement, les Peruviens sous-estiment...ainsi, on nous dit 2h30 de marche...a 2h de marche d intervalle. En general on doit multiplier le temps annonce par 1.5 voir 2. Et pourtant on marche vite. La raison est probablement qu' ils marchent vite, et qu´ils n´ont pas trop de notion du temps.

Nos pieds sont trempes et les miens dans un etat lamentable, 2 jours de maceration. Ames sensibles ne pas regarder la photo qui suit!
Parfois on doit enlever les chaussures pour passer des "orillos" (ruisseaux). On dort sur un terrain de foot. Au reveil, les duvets sont eux aussi trempes, heureusement que se sont des synthetiques! Je pense que ma tente n a jamais autant souffert de la pluie, en continu durant la nuit. Le 4eme jour est sec. Apres un deuxieme col, en suivant un chemin inca, on arrive a des ruines et a une vue imprenable sur le Macchu Picchu, de l autre cote de la vallee. On prend des bananes sur un bananier, il y a aussi du cafe et des avocats mais pas murs.

On arrive a Hydroelectrico, ou passe le train pour arriver a Aguas Calientes. Pour ne pas nous faire arnaquer par la companie de train, chilienne par ailleurs, nous suivons les rails sous une pluie diluvienne et arrivons apres deux heures au pied de la montee du Macchu Picchu, dans un camping a 15 soles, exhorbitant mais moins que les hotels de Aguas Calientes, ville apparemment cree pour les touristes.

A 4h30 du mat, on se leve pour faire la montee et arriver a l ouverture du parc, a 6h. C est necessaire pour eviter la foule, et encore...c est raide et extenuant, j ai prefere porter le sac a dos plutot que de le laisser au camping car je ne sentais pas le gars. Resultat, il faut payer 5 soles (1euro et quelque) pour que le parc le garde. Ils osent meme faire payer les toilettes alors que l entree est deja a 122 soles! Ca me donne envie de le faire devant l entree. Enfin Fanny, a raison, me dit qu on le sait et qu il faut jouer le jeu.

Le site est grandiose une fois que le brouillard se leve. On monte a Huyana Picchu, c est extenuant car tres raide, mais la vue sur tout le site vaut la peine une fois en haut.

Les cars de touristes arrivent en boucle, mais c est la saison des pluies et sincerement, c est desagreable mais supportable.

Apres 6h sur le site, on repart en marchant jusqu a hydroelectrico, on prend un bus pour Santa Teresa, ville assez pauvre car, malgre sa proximite du Macchu, n est pas dans la meme province. On est creve mais on se pousse pour aller aux bains thermaux. On y arrive dans la nuit, mais c est sensationnel apres 5 jours sans douche...entre 30 et 35 degres, dans une vallee splendide, des grands bassins, peu de monde. Dans notre etat ca nous plait autant que le Macchu!

Je m achete des chaussettes peruviennes, les autres sont en fin de vie et encore trempees, on dort dans un hotel plutot miteux, dans la seule rue touristique on voit des groupes de 20 jeunes anglophones aller dans des restos a prix gringos, beurk. On y prefere un petit resto tranquille et peu onereux, dont le proprio est adorable. On y prend le petit dej´le lendemain avant de prendre le bus pour Santa Maria.

Avec un couple d´Argentins et un couple colombiano-suisse, on negocie un taxi, on passe par Ollantaytambo, village tres touristique et pittoresque et on decide de suivre le couple argentin et de se poser a Chincherro pour profiter du marche le lendemain. On passe toute la soiree et le lendemain avec le couple, tres sympatique.

Le gars, Fede, est un negociateur de folie, et on dort dans un hotel tres agreables, avec patio et balcons fleuris pour 10 soles. Le soir, a 19h30 les deux uniques restos de la ville n ont plus de nourriture (ou on la flemme de cuisiner pour nous), et on se fait un repas de fou, du fromage, des pates cuit dans le jus de legumes varies, savoureux.

Le lendemain, le proprio de l hotel, Jose, avec qui nous avons sympatisé, nous organise un tour aux marais salant, de Maras, et des ruines circulaires de Moray. Le soleil tappe, un vrai contraste avec les jours precedents!

Nous revenons a temps pour profiter du marche, ou j achete quelques fringues et Fanny craque pour une couverture et un sac. Nous avons les meme gouts: du bon tissu, des couleurs variees mais ternes, des motifs simples sans fioritures.

De retour a Cusco, on se donne rdv avec Fede et sa copine pour notre dernier repas ensemble. Quelle belle journee en leur companie ce fut!

Le jour suivant, c est le debut de la Semana Santa, semaine de processions religieuses avec un certain rapport avec les croyances incas, comme nous l explique Isaac, un ami peruvien de Fanny, qui est extremement cultive et passionnant. Le soir, on regarde Syko, le dernier documentaire de Michael Moore, tres biaise et un peu idealiste sur les systemes de Secu en Europe...mais on lui pardonne car c est pour mieux critiquer l´horrible systeme etats-unien...de la propagande du bon cote en quelque sorte!

Je mets 4h a acheter mon billet de retour aupres d une agence, pour pas trop cher pour une semaine d avance, mais ca va etre folklorique: 20h de bus jusqu a Lima, 1h de taxi, puis trois vols, Lima-Amsterdam-Milan-Paris....

Aujourd´hui, on se leve a 4h15 du matin pour aller jusqu au Cristo Blanco, la grande statue qui domine Cusco, et visiter les ruines avant qu il y ait des gens (et quelqu un au guichet!). On est morts et on se goure de chemin dans la montee, mais le site en vaut la peine. Des murs incroyables de pierres de calcaire emboitees, des batholites de diorite (pierre volcanique) , des tunnels dont un de la Renaissance. En fermant les yeux dans le noir, on ne cherche plus desperemment la lumiere qui n existe pas et fait confiance a ses sens. En ressortant de ce tunnel, on renait. Isaac nous explique les traditions peruviennes, on fait une ceremonie a la Pachamama, la Terre-Mere.

Je me rend compte que la relation a la nature, sacree, manque cruellement dans nos mentalites (et religions) occidentales.

En redescendant, la vue sur Cusco est magnifique. On voit meme un sommet a l´horizon (dont j ai oublie le nom), il est rare de pouvoir l observer en cette saison.


Le soir meme, je vais seul (Fanny est malade) a la conference d un jeune photographe Francais, Romain Champenois, qui a marche 15mois le long du chemin Inca qui traverse l altiplano du sud de la Colombie au Chili. Il lui reste encore la moitie du chemin a parcourir, a vivre. Un village lui a offert un lama, au travers de ses rencontres il a vecu avec celui ci une experience veritablement mystique.

Nous sympatisons et dejeunons tous ensemble le lendemain, Fanny, Romain et sa copine peruvienne qui a plaque sa profession pour le suivre sur les chemins, et moi. Discuter avec Romain m apporte beaucoup, un peu comme mes discussions a Ushuaia avec le couple de marins, et confirme notre amitie.

On est sur le chemin d un des nombreux musees a Cusco et Fanny se retrouve nez a nez avec Matthieu, un ancien ami perdu de vue! Il bosse a une Alliance Francaise en Equateur avec sa copine. On les emmene a notre hotel.

Le soir meme, les 3 couples se retrouve tous pour diner...le lendemain, Romain et sa copine partent dans la vallee sacree, ou ils vont construire un campamento et explorer un chemin inca oublie. Une aventure a laquelle je me serais bien joint si je ne devais pas rentrer en France!


Et la pétillante Fanny, pressée de retourner en Argentine (qu'elle adore), me quitte (sniff ;)) pour faire de la rando au canyon de la Colca et visiter la ville d'Arequipa!

A French guy who made some reseach on a lost Inca trail, and walked for 15 months along it with a lama, from south Columbia to Cusco, and still has to go until Santiago. A truly amazing experience; full of encounters. Some of the villages he crossed had never seen a white person before...yet alone with a lama!

Thursday 6 March 2008

Sorata, Copacabana et l Isla Del Sol (Titicaca)

Apres Coroico, je reviens a La Paz ou, sur le conseil de Lola et Nico, je change d hotel pour aller au "El Carretero", tres peu cher et avec tout plein de gens interessants....le soir meme, petit beuf avec guitare, charengo, flute, chants, djembe...le soir suivant, soiree avec des francais jongleurs et animateurs qui ont monte une assoc au Perou. C est bon, je sais ou aller la prochaine fois que je viens a La Paz!

Apres avoir rencontre les jumeaux par hasard, je visite la "Valle de la Luna", a 45 min en bus du centre de La Paz. C´est divertissant sans etre spectaculaire, et ca permet de visiter le coin chic de la ville (plus on descend en altitude, plus c est riche). Grosses maisons cossues et ambassades.
Puis je matte quelques films a l Alliance Francaise ("le diner de cons" pour revenir aux classiques, et "le gout des autres").

Je rencontre a l hotel une Francaise installee au Mexique, Jeanne, on decide d aller a Sorata, un village au nord du lac titicaca et encastre dans les montagnes, au pied de l Illimani (6400m d alti environ). Cependant, le matin meme je rencontre un cyclo de 72 ans, 30000 km au compteur, dont on m avait parle le matin meme, qui venait d arriver a La Paz et avait besoin d aide. Un mythe en soi. Je le conduit au Carretero, je prend taxi plus bus jusqu a Sorata.

Juste avant de prendre le bus, un sweat shirt "Mines d Ales" attire mon regard; il s´agit de Lud et Anais, deux Francaises qui bossent a La Paz mais vont se reposer le week end a Sorata. Elles me demandent si je vais faire les 30 bornes de descente avant Sorata, je ne pensais pas, et puis une fois en haut je ne pouvais pas resister....la fin se fait dans la boue, mais la descente est sympa.
Sympa comme ces deux mineuses qui me doublent en bus et m invitent a boire un verre une fois dans la ville...on sympatise, faut dire qu elles sont super sympas et on plein de choses a m apprendre sur la bolivie, et on finit par partager une chambre a l hotel mirador, dont la terrasse offre une belle vue (encore mieux avec les filles ;)):



Je recroise Nico et Lola, le couple de Coroico...on passe la soiree a jouer aux cartes dans leur chambre...Le lendemain, avec Lud et Anais, on se decide pour une sortie de VTT...ecourtee par une pluie diluvienne et la boue qui me rendent la montee hors de la ville impossible...il me faudrait des pneus de tracteur! Je suis super impressionne par les filles, qui sont tres sportives (malgre ce qu elles peuvent dire!). On finit bien degueulace...


Au moment de retourner vers La Paz, on apprend qu il y a un blocage...les filles tentent le tout pour le tout, moi je ne travaille pas le lundi (enfin pas encore, ca va venir!), donc je decide de partir le lendemain pour Copacabana...je fais 40 bornes a velo pour arriver sur le bord du lac Titicaca, mais il y a de la grele et le soleil ne viendra que de l autre cote du detroit dont j ai oublie le nom mais que je croise sur un petit rafio. Apres je prends un taxi, partage avec...un couple argentin qui etait en face de notre chambre a l hotel de Sorata!

En arrivant a Copacabana, je croise 3 basques avec qui je bouffe diner et dejeuner le jour suivant. Cette ville est tres ensoleillee, et malheureusement tres touristique. Mais y a plein de hippies, artisans, de bonne musique donc ca fait du bien aussi.

Le lendemain, je pars sur l ile du Soleil...quel regret de ne pas avoir emmene la tente! Des spots de reve...dont profite le couple argentin que je recroise plusieurs fois sur l ile.

Le nord de celle ci est propice a la relaxation...et a la baignade...je passe l apres midi sur une petite crique, me baigne...a poil car je n ai pas de maillot. Quel bonheur!


Apres je reviens dans le village du nord, ou je bouffe avec une Suedoise....ainsi qu´un couple suedois et un Portuguais, qui apprennent l anglais aux guides de l ile et sont la depuis 3 semaines.

A part ca, je croise deux jeunes Francais tres agreables et qui ont exactement la meme conception du voyage que moi...le jour suivant, je bouge dans leur hotel, on joue aux echecs et ils m apprennent de l artisanat local.

Le sud de l ile me degoute un peu...non seulement c est de l arnaque, mais il y a plein de touristes. Je reviens sur Copacabana..ou je recroise (dans la 4eme ville differente!) Lola et Nico.



Le lendemain, bus pour Cusco! Je saute Puno car c est moche et la fin de mon voyage se fait sentir...de plus, Fanny, la Francaise de l asado lama, m attend pour une rando de 5 jours pour le Macchu Picchu (eh ben oui, vous ne croyiez pas que je ferai l inca trail coince avec les touristes australiens et anglais quand meme!).

Dans l hotel de Fanny a Cusco je recroise...Lola et Nico!

On part demain!

Thursday 28 February 2008

Coroico (in english)

47. 47 deaths since the beginning of the year. This is the panel i see across the blur window of the bus taking me to "La Cumbre", 4600m and 60km from La Paz. I shiver. I ll have to be really cautious, i was right to change my V brake pads.

I was thinking to cycle down the "La Paz-Coroico" road, also known as "The Deathroad" or even more ludicrous "The World´s Most Dangerous Road", with a guide. Going to one of the (allegedly) best companies organizing the tour made me change my mind; first I started speaking in spanish and they replied in american. I hate that. Then, although i had all my equipement, i would have to pay 65 dollars. Last but not least, they would not allow me to simply use the transport and go on my own. "You know, it is not called the "WMDR" for nothing...bla bla".

Took a taxi to Villa Fatima, negociated by the adorable landlord of my hotel, then a bus to La Cumbre. When they leave me, there is snow falling. Gawd it is gonna be cold! The fog is so dense that the visibility does not exceed 75m. I try to keep my speed to 40 kph.

The beginning is on asphalt, very nice landscapes but a lot of rain...i chat with the custom´s officer, who is surprised to see one solitary biker. After 30 km of descend, i am happy to find the "camino viejo", the original ripio road. The scenery is spectacular, a mistake would leave no chance of survival! Here and there, flowers and crosses pave the road.

I catch up with a group of "gringos". I chat with a local whose job is to maintain the road, he gives me a lot of advice and I offer him a salteña (kind of croissant with veggies and meat). Looking at the guides rushing down the slopes gives me an idea of the speed i can make...before i did not know the traffic or anything, but now i can speed up. I go faster and faster, overtake groups (which i found where going rather fast!) to follow the guide closely. I am happy, although the bike does not have proper tyres, i see i can do some proper mountainbiking. The guides wonder who i am! After all my problems with the bike, it is a true reconciliation.

Globally, i can say that with good brakes and with an intermediate level in mountainbiking, it is safe to do it on your own. Of course, the better you are, the more fun you´ll have!

Then, the groups took their bus to do the 7km ascend before Coroico. I biked it, it was quite enjoyable.

Once in Coroico, I find an enchanting place, Hostel Sol y Luna, with huge gardens, beautiful flowers, incredible view and hammocs. Perfect to relax for one night from the energy of La Paz. I spend the evening with Nico and Lola, a sympatic French couple who advises me to change hotels in La Paz, and go to El Carretero, kind of hippie hotel i immediately like.

Monday 25 February 2008

La Paz

Arrivee 6h00 a La Paz, tout en ordre, j avais mis des cadenas sur les bagages pour faire un gros bloc, plus dur a voler.

En descendant depuis le terminal de bus, je trouve "arthy´s guesthouse", un hotel tres sympatique, ou pour me reposer de ma nuit blanche je regarde qq DVD avec des Anglais.

La ville me parait etre un gros desordre. C est une nappe ocre (briques) qui couvre toutes les collines. Tout est en pente, les rues sinueuses. Les marchés sont partout, j en profite pour m offrir des fringues, j en enverrai une partie par courrier (30euros les 6kg, sans etre sur a 100% que ca arrive a destination!). Les pickpocket sont plethores aussi, donc je me ballade avec trois fois rien, un peu de liquide et pas d appareil photo. Pas de soucis, je peux marcher quasi partout comme ca!

C est un desordre, certes, mais riche culturellement. J aime bien ce nuage bordelique, qui a tendance a se dissiper quand je me ballade dans le coin plus riche, vers la Plazza Isabela Catolica (et oui, la Bolivie, ou, comme on l appelait a l epoque, "Alto Peru", etait sous domination espagnole jusqu en 1825). Les toits en toles ondulees deviennent des toits en tuiles, les gens sont en costard, les gratte-ciel dominent.

Pour 2 euros (pourboire compris), je mange comme un roi.

Like this pile of clothes bought in the market for nothing, La Paz is a giant mess. You need a bit of time to like it, but it is a lovely town when you find your marks.

Thursday 21 February 2008

Potosi et Sucre

A Potosi, je loge gratis chez la Casa de ciclistas. C est un peu decentre, le soir je mange du poulet et des "papas fritas" dans un local un peu miteux. Mais j aime bien. Il ne doit pas y avoir bcp de gringos qui mangent la, alors les locaux m adressent la parole.

Apres des ballades exhaustives de la ville, je rejoins d autres touristes (Hollande, Japon) pour visiter les mines.

Histoire de les eviter, de pratiquer mon peu d espagnol et d avoir un guide pour deux, je demande un guide espagnol. Je ne regretterai pas, mon co visiteur est un bresilien de Sao Paulo avec qui je boufferai le midi dans un ptit resto sympa.

J achete de la dynamite (nitroglycerine dans une pate verte), des billes de nitrate (d ammonium? je ne sais plus, un engrais en tout cas) pour tripler l effet, et une meche. N importe qui peut acheter de la dynamite ici.

La visite est eprouvante mais pas autant que je le craignais. Pour changer de niveau, on passe a quatre pattes dans des trous etroits, dans la poussiere. Il y a beaucoup de cristaux d amiante, de traces jaunes et bleues (sulfate de cuivre) sur les parois.


On voit des mineurs, dont l esperance de vie est 47 ans, tapper sur des pieux pour creer une caviter et y placer la dynamite. D autres poussent des chariots extremement lourds. Un gosse de 13 ans prepare de la dynamite.


Boulot horrible. Mais qui procure une fierte. Toujours au sein d un groupe, rattache a une cooperative. Dans le Cerro Rico, a Potosi, il y a 15 000 mineurs. Et le futur? Quand il ne sera plus rentable d exploiter cette montagne d'argent, de plomb et de zinc? Mon guide me repond que les mineurs devront migrer, par exemple au Brezil (malgre la difference de langue), ou changer d activite.

L apres midi meme, je laisse mon velo a la casa de ciclistas pour aller en bus a Sucre pour qq jours. Je ne tenais pas a me tapper le retour en bus plus velo. Mais en voyant la longue descente, j ai quelques regrets de n y etre pas alle a velo! D autant plus que dans le bus (aucun touriste), mon jeune voisin, d aspect miserable, a des gros troubles comportementaux...Troubles Obsessionnels Compulsifs ou en manque de drogue, je ne sais pas, mais il met sa casquette sur sa tete, l enleve en tendant le bras, plus la pose sur son genou droit et ainsi de suite. 5 fois par minute. Et il se leve et fait un tour sur lui meme.

Tant pis, ce jour economise sera passe a faire de la rando pres de La Paz avec Fanny, une Francaise de l asado lama du nord de l argentine. Sucre me plait beaucoup. Une americaine croisee dans la rue me conseille un hotel pas cher a deux pas de la place centrale, dont les facades coloniales sont tres chouettes. A cote, il y a aussi l Alliance Francaise ou je peux lire des BDs de Gaston ou des revues de Geo sur les explorations en Antarctique (qui me pasionnent). Et oui, une petite nostalgie de l europe s installe. Mais je sens que je pourrais habiter ici. Les chocolats de Sucre sont delicieux, j en mange environ 1 kg en 2 jours... (y a deux marques que je ne citerai pas mais facile a trouver).


A Sucre je retrouve Yuri, sympatique bresilien de Sao Paulo avec qui j avais fait le tour des mines de Potosi, diner + bar + boite gringo ou je rencontre Ida, une Danoise charmante (et lui une Allemande) qui bosse a Sucre depuis 2 mois. Je prolonge donc mon sejour d un jour! Je rencontre par hasard Paul et Thomas a l alliance francaise, ce sera soiree resto tous les 4. Puis retour a Potosi en taxi partage, sous une pluie diluvienne, puis le soir bus de nuit pour La Paz. Tarif un peu negocie, 40 pour le velo, 60 (au lieu de 80) pour moi.

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The richness of Sucre, with all its colonial architecture, its "european" music, contrasts with Potosi, which only has a small rich part. Difficult to believe that this shabby red town was once one of the largest and richest town on the planet! The latter is nonetheless impressive, by its steep streets and its altitude that make all exploration breathtaking, and its silver Ag2+ (and zinc Zn2+) mines. The geology is explained in the following photo.


Due to my formation of geotechnical engineer, I could not avoid visiting them, although it is a bit like a zoo. We crawled through narrow tunnels, saw men and children at work. Horrible conditions. Asbestos (photo) cristals everywhere. Life expectancy: around 35 years old. Yet there is the same pride in being a miner as in the old days. The retaining structures are appalling and often collapse.

The exploitation of these mines started with the Spanish exploitation of the indigenes. The latter had thought the Cerro Rico was doomed. At that period, the working conditions where so horrible that people died in the two years following their entrance. And they would not have survived during that time without the coca leaf, which cuts hunger, gives stamina and helps with the altitude.

Nearly all the money all went back to Spain. The largest tranfer of wealth of humanity. Present financial transfers are NOTHING compared to what transited at that period from South America (gold from Brazil mostly). In fact, Spain did not take advantage of this money. Most went to rich bankers who had lent their money to the Spanish government, was smuggled, was wasted in ludicrously expensive fiestas (like Rome in Antiquity!) or went to the Church. If you want to know more, I could not recommend well enough the book: "las veinas abiertas de America Latina", from Eduardo Gallano.

Monday 18 February 2008

De Tupiza a Potosi


J ai finalement opte pour un tour de 4 jours en 4*4, avec Pierre & Doa et Claire, des Francais geniaux.
4 jours de fou, ou les paysages extravagants se succedent sans relache...pour finir avec le Salar D Uyuni. Ce dernier m a un peu decu, on s est leve a 4h30 pour voir le lever de soleil, mythique, mais apres il a fait trop chaud, le soleil n etait pas bleu a l horizon et les reflets pas aussi spectaculaires que parfois....enfin c etait sympa quand meme (je pense une des plus belles photos de ma vie...mais en format minimal a cause d un mauvais reglage de l appareil, gros craquage!):
Personnellement, coup de coeur pour le Desert surnomme "de Dali", il faut y aller pour comprendre.

En tout cas, il aurait ete quasi impossible de faire cela a velo. Pas assez de ravito et chemins de sable.

Le lendemain de l arrivee, a 9h du mat, j ai rendez vous avec un cycliste de Tupiza, aspirant pro, pour faire les 30 premiers km de col ensemble. Je l ai rencontre dans le magasin de bici, ou j ai sympatise avec les proprios (et leur ai vendu pour 4 euros mon cuissard decathlon dont je ne me servais pas et qui est introuvable ici...faut dire dans le magasin ils n ont meme pas de chambre a air neuve!).



Je passe Cotagaita, ou j achete des fruits, puis assez gros col et je me pose comme a mon habitude 10 kil avant le prochain village. J aurai fait 100km, dont 87km de ripio. Je suis creve, je dors de 19h (heure a laquelle le soleil se couche!) a 6h30 du matin.

Le lendemain, reveil 6h45, depart 7h15 pour eviter la chaleur, et c est reparti pour 100km. Grosses montees se succedent. Je me pose pres d une riviere, c plutot chouette.Les Boliviens sont tres sympatiques en general, je discute chaque jour avec une dizaine de personnes!

Enfin, le dernier jour, reveil 6h35, depart 7h20 car je realise au reveil qu il y a une epine de 3cm dans mon pneu! 60km a faire, la je commence a accuser le coup, faut dire que depuis 2 jours mes repas se constituaient d une moitie de paquet de biscuits, de 3 fruits, et d un morceau de pain sec...aucune proteine animal, feculent ou grasse...peu de sucres...mes muscles n ont pas la patate.

Je me pose a un restaurant a Cucho, gros plat de riz + verdure + oeufs...pour 0.60 euros ;), je telephone a Potosi pour prevenir "casa de ciclistas", les gens qui hebergent gratis les cyclistes. Le pueblo me parait particulierement sympatique, on me parle, me donne des conseils sur le col avant Potosi...

Apres ce repas, ca va mieux, mais ca monte dur...a chaque fois, il y a une autre montee qui apparait. Plus l altitude qui commence a se sentir....je passe un barrage de mineurs qui protestent, qui me saluent en faisant des blagues a mon sujet (que je ne comprends pas!), puis dernier montee, la fin est un vrai calvaire, pause toutes 10 minutes a cause de l altitude!

Je pense que c est une des routes les plus dures que j ai faites, mais y a pas mal d asphalte et elle est belle.

Enfin, j arrive explose a Potosi, ou je met 40 min a trouver l adresse. La ville est tout en pente, pittoresque, je la visite demain matin. Pour faire honneur a ma formation en geotech, je compte aussi visiter une mine, ou les conditions de travail sont affligeantes, du Germinal actuel. A suivre....

update;
Je reviens de 2h au musee de la Moneda, la ou ils frappaient l argent a partir de 1867, c etait interessant mais un poil bordelique par endroits.

Monday 11 February 2008

Jujuy-Villazon-Tupiza

La route de Salta a Jujuy est chouette, meme si je perd mon slip sur la route (pas celui que j ai sur moi, celui que j avais mis asecher...). A Jujuy, nous sommes accueilli comme des rois dans unemaison avec piscine, le reve. Le soir meme, nous allons a Humahuaca,120km au nord, pour feter le carnaval.On s habille en pancho et chapeau, comme les locaux. Enfin avec matignasse blonde et les yeux bleus, je ne passe pas inapercu!Tous boivent du Fernet + Coca, je trouve ca infect, un peu comme unmedicament. Avec du Sprite, c est moins populaire mais ca passe mieux.L ambiance est tres festive et alcolisee, globalement une supersoiree, passee en la companie de filles adorables.Nous rentrons a Jujuy a 10h du matin...dur dur!

Apres 4 jours de pur bonheur (thermes, jardin botanique), nousrepartons. A cause de differents avec Thomas sur la facon de voyager (moi qui m estime deja trop consommateur, je suis devenu allergique a la surconsommation et aux jambieres Gore Tex, surpantalon Gore Tex, surchaussures Gore Tex...qui valent a eux trois plus du prix de mon velo, deja inabordable pour les Boliviens!) et de differences de rythme (auxquelles je n avais pas vraiment prete attention), on se separe. Paul et Thomas preferent eviter le ripio bolivien et vont au Chili par le paso deJama, 5000m. Je vais directement en Bolivie, par Villazon et Tupiza (3800m).

Le fait d etre seul fait que plein de gens m abordent, gringo ou pas.C est tres sympa. Avec mon chargement et l altitude, je roule mollo mais avec peu de pauses. Donc a 16h je vise les 80km. Je me pose un peu apres Pumamarca, ou nous nous separons.

Les rochers sont de couleurs incroyables. Je continue 135km de montee, mais par moments le manque d oxygene m essoufle. Je fais 25km avec un couple de cyclos de Buenos Aires. Je me pose au milieu de nulle part. Enfin, quasi avant de me coucher, dans la nuit, j entend des pas, c est unefille qui me propose un asado de llama en sauvage! Et elle s avere
etre francaise...En tout, 3 argentins, 3francaises, une locale sejoint a nous (bergere de lama et de moutons, 72 ans, vivant seule dans une maison en terre, qui de toute sa vie n est jamais alle a Salta(350km) et qu une fois a Jujuy (250km)). Resultat, je me couche a 2h du matin...

Le lendemain, je decide de me poser tot a La Quiaca, ville frontaliere. Je pars fatigue de laveille...dur dur. Pour empirer les choses, je casse un rayon, du bon cote heureusement donc je le change sous le cagnard. Eh oui, depuis que je suis seul je suis trop charge, beaucoup plus que les jumeaux! A 16h, j aifait les 80km de montee. Je passe mon velo au magasin et pendant ce temps je vais de l autre cote de la frontiere, a Villazon, pouracheter une camera Sony (pas le top du top mais un truc bien pourvoyager), car les prix sont imbattables. Je le cache pour revenir enArgentine, ou je me pose dans un camping non garde, ou il n y a que des Argentins, et pas mal de vols. Je sympatise avec un jeune cyclo, on bouffe ensemble. Je prefere traverser Villazon le matin, car ca craint un peu (plein depickpocket notamment).

Le lendemain, depart a 9h30 (argentines, soit 7h30 boliviennes). 95kmde ripio en montee, qui s averont hardcore surtout a cause de la chaleur et du manque d eau. En plus, ma roue se voile a vue d oeil mais ca se stabilise quand je met ma tente a l avant. Le ripio est bon par endroits, mais globalement c est tres bof, Paul et Thomas auraient fait demi-tour illico! Coup de soleil sur les bras...Le paysage est desertique jusqu a 50km avant Tupiza, ca commence a etre chouette pour finir par etre spectaculaire, mais je fini creve. Au moins 1 jour de pause a Tupiza!

Cette route me fait serieusement douter de la possibilite d aller au Sud Lipez et Uyuni a Velo, car ce sont des routes largement pires quecelle entre Villazon et Tupiza. D autant plus qu on me dit que c est tres humide. Une solution serait de poser quasi tout a Tupiza, et pedaler leger dans le sud Lipez, mais rien qu en eau je devrais etre tres charge...Par ailleurs, j ai confirmation que le Salar de Uyuni est inonde et impossible a traverser (a 4X4 ou a velo), meme pour acceder a l ile centrale (il faut attendre au moins Avril). Apres avoir passe 4h sur les sites de cyclos, je pense adopter une solution de gringo: faire un tour organise (avec 3 francais que j ai rencontre a l hotel), 4 jours de 4x4, revenir a Tupiza, et faire la route de Tupiza a Potosi, car elle est nettement plus belle (et en meilleur etat) que celle de Uyuni a Potosi. De Potosi, aller a Sucre, ou je rencontrerai ptet les jumeaux!

Friday 1 February 2008

De Santiago a Mendoza

Bon, il est temps de monter un peu, un col a 3200m (je ne suis jamais alle aussi haut encore!) nous fera du bien. Des qu on passe du cote argentin, le paysage est splendide, le sommet de l Aconcagua, le plus haut du continent, est dans les nuages.


On passe le "pont de l Inca", un pont naturel de calcaire (depose par l eau qui coule en permanence) tinté en jaune par le souffre.




On arrive dans une gigantesque plaine ou les vignes sont plethores, et les chateaux de vins, un peu comme vers Pauillac en France, offrent des portails demesures.

Un peu avant Mendoza, nous demandons a un particulier et a son petit fils, Sebastian qui vit avec, si nous pouvons planter nos tentes dans son jardin, il nous fait un accueil adorable. Nous goutons a son mais et son raison, et je joue a la guitare avec Sebastian et ses potes. Le soir, on regarde un debut de film d horreur, Saw III, qui choque Thomas ;).

On se pose deux nuits a Mendoza, la ville est tres aeree, agreables, mais les gens semblent plutot pauvres et la ville un peu dangeureuse (avec des velos que peu de personnes peuvent s offrir). Le parc San Martin est splendide, et blinde de sportifs.

On prend le bus vers La Rioja, la ville la plus chaude d Argentine, pour eviter le cote interessant du desert et San Juan. La bas, on est invite a dormir dans le complexe sportif par le gerant, on passe la soiree a jouer au basket avec des jeunes, puis on dort sur un matelas de saut (les enormes poufs), les chauves souris sont nombreuses.

On part le lendemain a 5h15 du matin, a 12h on aura fait 120km, quand on se couche, 175km, la plus longue journee.

On continue a travers le desert jusqu a Cafayate, j evite de justesse d ecraser un serpent qui traverse la route. Cependant, il pleut anormalement en cette saison, nous adaptons notre vitesse pour suivre les eclaircies et nous traversons de nombreux gues.

Apres Cafayate, le paysage devient vraiment magique. Le resultat de l erosion et de la couleur des rochers (rouge du au Fe3+) est hallucinant.


A Bariloche, un couple de cyclistes allemands, 30000 km au compteur, nous avaient parler de "casa de ciclistas", en gros un hebergement gratuits par des cyclistes pour des cyclistes. J envoie un mail a Ramon, qui a une casa de ciclistas a Salta, pour lui demander si on peut y passer 2 nuits. Nous le croisons sur la route, completement par hasard, le lendemain. Meme si lui est en voyage, il nous invite, car sa famille y est. Adorable.

Salta est tres chouette, un vrai havre de verdure.

Nous partons demain pour Jujuy.