Thursday 21 February 2008

Potosi et Sucre

A Potosi, je loge gratis chez la Casa de ciclistas. C est un peu decentre, le soir je mange du poulet et des "papas fritas" dans un local un peu miteux. Mais j aime bien. Il ne doit pas y avoir bcp de gringos qui mangent la, alors les locaux m adressent la parole.

Apres des ballades exhaustives de la ville, je rejoins d autres touristes (Hollande, Japon) pour visiter les mines.

Histoire de les eviter, de pratiquer mon peu d espagnol et d avoir un guide pour deux, je demande un guide espagnol. Je ne regretterai pas, mon co visiteur est un bresilien de Sao Paulo avec qui je boufferai le midi dans un ptit resto sympa.

J achete de la dynamite (nitroglycerine dans une pate verte), des billes de nitrate (d ammonium? je ne sais plus, un engrais en tout cas) pour tripler l effet, et une meche. N importe qui peut acheter de la dynamite ici.

La visite est eprouvante mais pas autant que je le craignais. Pour changer de niveau, on passe a quatre pattes dans des trous etroits, dans la poussiere. Il y a beaucoup de cristaux d amiante, de traces jaunes et bleues (sulfate de cuivre) sur les parois.


On voit des mineurs, dont l esperance de vie est 47 ans, tapper sur des pieux pour creer une caviter et y placer la dynamite. D autres poussent des chariots extremement lourds. Un gosse de 13 ans prepare de la dynamite.


Boulot horrible. Mais qui procure une fierte. Toujours au sein d un groupe, rattache a une cooperative. Dans le Cerro Rico, a Potosi, il y a 15 000 mineurs. Et le futur? Quand il ne sera plus rentable d exploiter cette montagne d'argent, de plomb et de zinc? Mon guide me repond que les mineurs devront migrer, par exemple au Brezil (malgre la difference de langue), ou changer d activite.

L apres midi meme, je laisse mon velo a la casa de ciclistas pour aller en bus a Sucre pour qq jours. Je ne tenais pas a me tapper le retour en bus plus velo. Mais en voyant la longue descente, j ai quelques regrets de n y etre pas alle a velo! D autant plus que dans le bus (aucun touriste), mon jeune voisin, d aspect miserable, a des gros troubles comportementaux...Troubles Obsessionnels Compulsifs ou en manque de drogue, je ne sais pas, mais il met sa casquette sur sa tete, l enleve en tendant le bras, plus la pose sur son genou droit et ainsi de suite. 5 fois par minute. Et il se leve et fait un tour sur lui meme.

Tant pis, ce jour economise sera passe a faire de la rando pres de La Paz avec Fanny, une Francaise de l asado lama du nord de l argentine. Sucre me plait beaucoup. Une americaine croisee dans la rue me conseille un hotel pas cher a deux pas de la place centrale, dont les facades coloniales sont tres chouettes. A cote, il y a aussi l Alliance Francaise ou je peux lire des BDs de Gaston ou des revues de Geo sur les explorations en Antarctique (qui me pasionnent). Et oui, une petite nostalgie de l europe s installe. Mais je sens que je pourrais habiter ici. Les chocolats de Sucre sont delicieux, j en mange environ 1 kg en 2 jours... (y a deux marques que je ne citerai pas mais facile a trouver).


A Sucre je retrouve Yuri, sympatique bresilien de Sao Paulo avec qui j avais fait le tour des mines de Potosi, diner + bar + boite gringo ou je rencontre Ida, une Danoise charmante (et lui une Allemande) qui bosse a Sucre depuis 2 mois. Je prolonge donc mon sejour d un jour! Je rencontre par hasard Paul et Thomas a l alliance francaise, ce sera soiree resto tous les 4. Puis retour a Potosi en taxi partage, sous une pluie diluvienne, puis le soir bus de nuit pour La Paz. Tarif un peu negocie, 40 pour le velo, 60 (au lieu de 80) pour moi.

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The richness of Sucre, with all its colonial architecture, its "european" music, contrasts with Potosi, which only has a small rich part. Difficult to believe that this shabby red town was once one of the largest and richest town on the planet! The latter is nonetheless impressive, by its steep streets and its altitude that make all exploration breathtaking, and its silver Ag2+ (and zinc Zn2+) mines. The geology is explained in the following photo.


Due to my formation of geotechnical engineer, I could not avoid visiting them, although it is a bit like a zoo. We crawled through narrow tunnels, saw men and children at work. Horrible conditions. Asbestos (photo) cristals everywhere. Life expectancy: around 35 years old. Yet there is the same pride in being a miner as in the old days. The retaining structures are appalling and often collapse.

The exploitation of these mines started with the Spanish exploitation of the indigenes. The latter had thought the Cerro Rico was doomed. At that period, the working conditions where so horrible that people died in the two years following their entrance. And they would not have survived during that time without the coca leaf, which cuts hunger, gives stamina and helps with the altitude.

Nearly all the money all went back to Spain. The largest tranfer of wealth of humanity. Present financial transfers are NOTHING compared to what transited at that period from South America (gold from Brazil mostly). In fact, Spain did not take advantage of this money. Most went to rich bankers who had lent their money to the Spanish government, was smuggled, was wasted in ludicrously expensive fiestas (like Rome in Antiquity!) or went to the Church. If you want to know more, I could not recommend well enough the book: "las veinas abiertas de America Latina", from Eduardo Gallano.

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