Friday 30 November 2007

Nos debuts sur la Caretera Austral

Devant la desolitude (neologisme evocateur) des paysages sur la ruta 40, et sur le conseil d un routard argentin croise au hasard, nous decidons de rejoindre le chili et la caretera austral (route mythique pour tout cyclo!) a partir d´Esquiel.

C´est le debut d´une longue galère contre le vent et surtout la grosse caillasse, surtout pour Paul qui n´a jamais fait de VTT, et ne mange pas grand chose.

On traverse la frontiere chilienne, puis passons a Neutelufú (a verifier), petit village repute pour son rafting car un beau rio le longe. Mauvaise surprise: on est dimanche, donc la banque (la seule sur 300 bornes!) et le guichet automatique sont fermes, donc pas de pesos chilenos: nous sommes obliges de faire du camping sauvage pendant 5 jours.

J´adore la route, elle est tres belle mais a velo ce n est pas facile.


Le deuxieme campement etait magnifique, comme en temoignent les 2 prochaines photos. Plage de sable fin, seuls, vue imprenable sur le lac et les montagnes, et le plus important, coté soleil le matin.
Plus tard, la route s´ameliore quand nous rejoignons la Caretera a Santa Lucia. Le jour suivant, Paul et moi nous separons sur 50km car notre rythme est tres different. Comme il est malade, il fera de l´auto stop. Seulement 2 pick up passent en 2h, le deuxieme est le bon!

Malgre l´etat deplorable de la route, je fonce pas mal, un peu trop pour le velo car je fais une double crevaison (la premiere sur 700km) et je perds une vis de porte bagage (j en avais en rab). Apres un total de 90 bornes je rejoins Paul. Nous dormons sous un toit de grange peu apres la Junta, avec autorisation du proprio, mais un chien agressif et un coq vont nous gacher une bonne partie de la nuit...

Puis nous rentrons dans le parc national Qeulat, dont le nord est sympa, mais gache par les travaux gargantuesques sur la route (35km de gros galets), et le sud splendide, vegetation luxuriante et dense, glaciers visibles. La fin est difficile car il fait froid et nous terminons par la montee d un col assez monstrueux. Il est interdit de faire du camping sauvage mais nous trouvons finalement un endroit pas trop mal, dans la nuit noire et sous les coassements des crapaux et les cris incroyables des oiseaux tropicaux.

La descente sur 10km est chouette, nous croisons des Allemands dans une sorte de bus-hotel qui nous prennent en photo en s´exclamant: "Super".

Nous voyons le Pacifique (moi pour la premiere fois, Paul pour la seconde apres l´Alaska).

Apres 500 bornes sur la Caretera, nous rejoignons Cohaique (que nous devions rejoindre avant le 30 pour prelever de l´argent pour vivre le temps que ma nouvelle carte Visa soit rapportee de France, mon ancienne se perimant le 30...). La derniere journee , 117km dont 90 sous averses, est mentalement difficile mais quel reconfort en arrivant dans une auberge de jeunesse, avec une douche et un vrai lit! Nous ne nous etions pas laves depuis 5 jours...Paul se sent enfin mieux, nous nous lachons sur le Coca (5L en une journee)

Friday 23 November 2007

Nos debuts en Patagonie...

Apres San Martin de los Andes, ville tres touristique, une sorte de Chamonix argentin, nous voila sur un petit chemin de montagne, avec le denivelle qui s´ensuit. Nous passons une nuit dans un camping sur le lac, enfin sans eau chaude et sans eau tout court d´ailleurs, l´hiver n´est pas terminé depuis longtemps...mais vue splendide qui rattrape le reste.

A Villa Angostura, village aussi tres touristique, nous rejoignons la route 258, qui passe le long de lacs gigantesques, avec les neiges des montagnes des Andes en arriere plan.

Le jour suivant, nous voila a Bariloche, la plus grande ville de la Patagonie, bondee de backpackers mais un peu decousue: les villes d´ici s´etendent sans grande cohesion, avec les qq rues principales pavees, et les autres en terre et caillasse, avec plein de chiens (souvent bien dresses en fait) en liberte. Sur le bord des routes, il y a plein d´auberges de jeunesse et d hotels plutot luxueux et des chalets un peu bizarre car avec de grosses surfaces vitrees sur le toit. C est la destination pour skier en hiver.

Le lendemain, nous dormons dans un camping 10km avant El Bolson; comme souvent nous sommes les seuls campeurs, le manager est content de pouvoir parler avec nous et nous fait visiter ses chambres d´hotes, dans un gros chalet tout bois (2 salles de bain, 3 chambres) qu íl a fait en trois mois, seul. Impresionnant.

El Bolson ne me plait guere. D áilleurs j´y attrape des gros coups de soleils, qui me vaudront de peu me decouvrir (mais de bcp decouvrir) dans les jours qui suivent.

Apres, nous nous eloignons un peu des montagnes pour aller vers les steppes patagoniennes, avec 2 jours de bouffe car les villages se font rares sur la route 40. Grosses montees, le soleil tappe fort, meme a 16h, et vent plutot exasperant.

Nous tombons, a 70km de toute ville, sur une maison qui parait fermee, mais de l´autre cote nous voyons un Indien qui nous fait signe. Il forme un bastion de resistance des Indiens contre les multinationales qui achetent les terres. (plus d un million d hectares pour Benetton! pour quelle raison je ne sais pas...), bien sur nous sympatisons avec sa cause, et discutons politique.

Nous passons la soiree et la matinee avec lui et sa femme, adorables, dans des conditions...tres rustiques on va dire, l´aidons a ramasser du bois car ils n´ont presque plus de gaz, et prenons le mate (sans sucre, contrairement aux portenos)! Un moment fort de notre voyage.

Nous prenons la route, et la le vent va nous empecher de depasser les 13km/h de moyenne...moment difficile mentalement. Nous faisons quand meme 70km puis pour la premiere fois on se fait un camping sauvage (ca m est tres cher!) un peu avant Esquel, ville dans laquelle nous devons passer pour nous approvisionner.
Le lendemain, Paul est malade comme un chien (eau? intox alimentaire? insolation? je penche pour la derniere car perso au top physiquement!) et nous decidons de nous poser un jour a Esquel pour nous reposer. La ville est agreable, avec un gros supermarche et des back packers.

Wednesday 21 November 2007

Montevideo

Nous logeons chez la famille d´un ami de Paul, adorable, qui nous fait decouvrir cette ville, a l´oppose de Buenos. Ici, tout est tranquille et calme en comparaison! Et puis nous sommes bien entoures!

De plus, contrairement a Buenos qui n a pas vraiment de plages (bon quelques unes a cote de l´aeroport...), toute la ville est balneaire, avec du sable fin et des filets de beach volley.

L est est incroyablement cossu, avec des gardiens a chaque intersection de rue. La touristique vieille ville, Ciudad Vieja, craint un peu la nuit et le week end.




Monday 12 November 2007

Colonia

Quelle rupture avec Buenos Aires, cette ville sur le bord de mer, avec ses petites ruelles, ses maisons pittoresques aux murs de couleurs vives, son port de plaisance!!! Pour la premiere fois, nous nous sentons en vacances.

Apres 3h de vagabondage, et une "milanesa completa" (sandwich enorme) dans le ventre, nous prenons le bus pour montevideo, ou des amis d amis de Paul nous attendent et nous emmenent dans un resto tres sympatique.

L accent espagnol est different de l argentine, car les "ll" se prononcent "ch" et les s ne se prononcent pas toujours.

Iguazu

17h de bus (sans arret) a partir de Buenos Aires et nous voila devant un paysage de terres rouges, de palmiers et de lianes. L air y est humide et lourd. La terre rouge incroyablement glissante (pour info, les particules d´argiles sont plates et s´orientent pareils, c)Pas de doute, le nord de l Argentine est bien tropical!
Le parc national (40 pesos par personne) fait prendre au visiteur des petits parcours dans la jungle avant d arriver aux cascades.
Celles ci sont incroyables et offre un spectacle grandiose, notamment l attraction principale, la "garganta del diablo".
Nous avons adore, malgre une pluie diluvienne qui nous a trempe et retrempe.



Apres 8h a Iguazu, c est reparti pour 20h de bus pour buenos aires, puis 1h de bateau pour arriver a Colonia, une ville touristique de l Urugay.

Buenos Aires



Ces cinq jours a buenos, en partie passes au consulat et au commissariat suite au braquage, nous ont permis quand meme d avoir un bon apercu de la ville.

Ce qui nous a le plus surpris, c est la vegetation luxuriante, la beaute des arbres la bas. Les portenos (habitants de buenos) sont chauds et directs. Et arrogants, mais on s en est pas rendu compte, venant de france.

Les coins les plus chics de la ville, Retiro et Recoleta, ne sont pas sans rappeler Paris. Les rues sont plutot etroites, les facades hautes. Il y a des gardiens partout. On y trouve nombre de marques europeennes chics, de Christian Dior a Nespresso.

Pour sortir, c est Palermo ou San Telmo (eviter le sud vers la Boca cependant).

Par contraste, la Boca est un coin tres craignos mis a part la rue a touristes, ce n est pas non plus un bidon ville comme a cote du terminal de bus de Buenos, mais vraiment a eviter (a moins d y aller nu et encore).

Buenos a un rythme de vie plutot trepidant, tant dans les rues pietonnes que chez les automobilites, qui sont rois et on priorite sur tout.

Globalement, cette ville nous a plu.

photos a suivre...

Tuesday 6 November 2007

bad news in buenos....

After a correct flight (one hour delay for Air Comet, two for AA), we arrived at Buenos at one in the morning, tried to sleep in the aeropuerto.

People were clearly focusing on our bikes...and it is understandable! We´ll tape them so that they don´t look as nice. Buenos was freezing and hosting a marathon.

We found a good hotel in the centre (recommended by Lonely Planet), could not take our bikes though, so we spent 3 hours trying to find a place...unsuccessfully! We finally put them in a paying car park.

Then we slept, headed for la San Telmo and la Boca. Dangerous place, but there were few people, it was a sunny sunday afternoon afterall. The streets were pretty appalling, plenty of small groups of children sitting in front of creepy corridor and backyards. We headed for the river to be in a safe area, this is when we heard guys whistling at us, we ignored them, a girl told us to go back, that it was impossible to go ahead...(she probably was with them in fact)
We started walking back, a guy walked ahead, and threatened me (i was carrying a red bag) with a gun. At first i thought it was a fake, for a few seconds, and hesitated. i knew i had passport and visa in my belt, and wanted to make him believe that i had everything inside. He pointed the gun at my leg. Gave him the bag, with my camera, memory cards and fleece jacket...then Paul had to give his wallet...with passport and credit card...