Saturday 22 December 2007

Torres del Paine

Premier jour

On se charge de bouffe, tres leger (deux duvets et une tente 2 places pour 3, pas de matelas (regrets par la suite!), quasi aucun change de vetement, 5 jours de bouffe pour trois). En gros 20L chacun pour 5 jours en autonomie.

De Puerto Natales, on prend le bus (5000 pesos cada uno) pour le parc national chilien Torres Del Paine, un endroit mythique. Comme le temps est beau, on va a l endroit le plus sensationnel, le pied des trois tours (que j ai garde 2 mois en fond d ecran).

Sur la montee on croise..Matteo, le cyclo Italien. On se pose dans un camping 45min en contrebas, puis a 22h je decide d aller passer illegalement la nuit la bas a la belle etoile, pour voir le lever de soleil sur les tours a 4h30. Paul et Thomas preferent rester dans le camping. Une fois arrive en haut, au coucher de soleil, je tombe nez a nez avec une chilienne, bossant dans un refuge du parc, comptant passer la nuit dans sa tente une place. Je pose mon duvet sur le rocher dont la photo a ete prise, genial quoi. Et puis il commence a pleuvoir legerement. Je sors illico, je repere des abris sous des rochers au cas ou, je pose une pierre sur l un deux pour pouvoir les reperer de nuit si ca pleut fort. Cette pluie ne va pas vraiment cesser, je couvre mon duvet de la couverture de survie mais peu a peu il devient completement trempe. Le vent souffle la couverture, je suis oblige de la tenir, la grosse galere quoi. Entre 23h et 2h45, je dors 1h30 en gros. Puis il pleut vraiment fort, je fous tout dans le sac de survie, je cherche le repere a la frontale, impossible de le trouver, je me les caille! Alors je vais vers la tente un peu plus bas, et je passe quelques heures colle a une inconnue. A 8h, il pleut toujours, mais c est un plaisir de marcher sous la pluie tellement c est facile! Je redescend au camping ou je joue aux cartes avec des Francais en attendant que les jumeaux se levent. Et on continue la rando le jour meme.

Deuxieme jour

On commence la boucle par le Nord, on marche avec Sebastian, l Allemand qu on avait croise dans le bateau de Villa O Higgins et un Americain, Brendon. On arrive a un camping, Seron, ou on se dispute avec la manager car on explique qu on ne trouve pas ca normal d etre force d utiliser des campings payants pour dormir (camper en pleine nature, mon trip quoi, est interdit dans les parcs nationaux, et meme pas le droit de bivouaquer comme en France), c est un "contrat force". On lui dit qu on va marcher toute la nuit et dormir le jour, si c est autorise. Elle nous replique qu elle va prevenir un "guardaparque pour nous suivre a cheval et verifier qu on ne plente pas la tente et qu on ne fait pas de feu...sale menteuse. On finit par rester, en payant 2 au lieu de 3. Le camping n est pas seulement le plus cher, c est aussi le plus pourri: y a plus de moustiques sous la douche que dehors, les chiottes sont comme dans un camping gratuit, quel foutage de gueule! Espacer deux campings gratuits par 24h de marche, alors que cela ne coute rien (suffit de delimiter un champ), c est une honte. Surtout quand l entree est 150 000 pesos (130 francs (oui, je sais, je parle en francs mais passez un an a londres et vous comprendrez lol)). Bon, fin du coup de gueule (et de la journee).

Troisieme jour

Le lendemain, on marche 10 heures, puis vu que le temps est degage on pousse (je les pousse ;)
a faire les 6h du col John Garner, la fin sera a la frontale. Mon surnom devient Mountain Gump (et deviendra Bip Bip par la suite), faut avouer que j ai la peche, en montee comme en descente, ca doit etre grace au Dulce De Leche, sorte de lait concentre dont je fais une grosse consommation. La vue sur le glacier, vue du sommet, et a couper le souffle. Un gigantesque glacier nous offre son flanc.

Dans la descente, je trace pour faire le minimum a la frontale (on a 600m de descente raide a faire!), mais je vais trop vite par rapport a Paul et Thomas et je me retrouve a les attendre 40min, sans frontale, avec pas assez de lumiere pour lire la carte. Je me dit qu il y a soit eu un probleme, soit que je me suis goure de route donc je me prepare a derouler mon duvet sur de la sciure pour passer la nuit et attendre le jour (la seule decision sage, quand on est perdu faut savoir dire STOP (Stop Think Orientate P...)), J appelle une derniere fois et Thomas me repond, ouf...Paul, qui a des chaussures neuves, a mal a la cheville mais on finit par arriver au camping a minuit.

Quatrieme jour

Le lendemain, 10h de marche pour faire la moitie du circuit W, dont 1h a la frontale. Sur le chemin on croise...Moritz, le cyclo Hollandais, accompagne de Bart, un Bruxellois tres interessant qui bosse avec les SDF dans une association "Ministere de la crise du logement", et avec je discute au Mirador de la Valle Frances et pdt le diner le lendemain.

Cinquieme jour

On laisse le max de matos au campamento italiano. On se separe, d ailleurs je me paume un peu a cause d une pierre orange comme le balisage et je monte dans une sorte de moraine, qui monte et descend a cause des ruisseaux qui les traversent. Tres galere. En gros si j avais ete charge ca aurait ete quasi impossible. Enfin je descend en trail running par un ruisseau (comme celui que Paul a pris en photo), j arrive au mirador, d ou la deuxieme photo est prise, ou je vois Bart, et ou les freres arrivent peu apres, par le bon chemin eux!
Fidele a mon nouveau surnom, je descend en grande partie en trail running, un regal de petits chemins sinueux en forets, pour lesquels je prend le tiers du temps balise. Une fois les freres arrives on bouffe avec Bart et 3 Francais.

Le dernier jour est consacre au retour. Paul et Thomas ont trop froid car nous n avons pas pris de matelas, et partent a 6h20. Je pars en solo deux heures plus tard. 7h plus tard, on arrive a l entree du parc, 5 kilometres en autostop grace a un couple italien, puis retour a puerto natales d ou j ecris le message!

Ce soir, resto pour feter l anniv des jumeaux! Et douche indispensable...

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